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Origine du crayon à papier, ou crayon à mine de plomb
Tout d’abord, on parle souvent à tort de "mine de plomb", mais il n’y a aucun plomb dans un crayon à papier. Ce terme vient d’une confusion historique entre graphite et plumbago (ancien nom du graphite, qui évoquait le plomb).
✏️ PREMIER CRAYON
1564 : LE GRAPHITE
Découverte d’’un énorme gisement de graphite pur à Borrowdale, en Angleterre.
Tout de suite, les bergers s’en servaient pour marquer leurs moutons. Mais ce graphite est fragile et les bâtonnets se cassent facilement en plus de laisser les mains noires.
et rapidement, les artisans le taillent en bâtonnets et l’entourent de bois, plus simple et moins salissant.
Très vite, les artisans le taillent en bâtonnets et le fixent alors entre deux morceaux de bois ficelés ensemble ou collés à la colle d’os.
Ce crayon s’approche de celui que nous connaissons.
La mine est d’une qualité exceptionnelle : un noir doux, dense et tendre, presque « crémeux ».
✏️CRAYON MODERNE
1795 : CONTÉ
Le français Nicolas-Jacques Conté ?? invente véritablement le crayon moderne
Pendant le blocus britannique, le graphite anglais manque en France. Conté à alors l’idée de mélanger de la poudre de graphite à de l’argile, de les malaxer avec un Peu d’eau, de les cuire et de créer ainsi les premières mines « artificielles » qui seront plus ou moins tendres.
Plus il ajoute d’argile, plus la mine est dure, plus le trait est clair (H)
Plus il ajoute du graphite, plus la mine est tendre, plus le trait est foncé (B). Déjà De la cire, du suif, ou des liants organiques sont parfois incorporés en petites quantités, dans les mines tendres (B et +), pour adoucir le trait.
A cette époque les crayons ne sont pas encore numérotés mais sont qualifiés simplement de "tendres", "secs", ou "à écrire".
✏️ CRAYON INDUSTRIEL
Début XIXe siècle, le procédé s’industrialise sans que le système international de numérotation ( H, HB et B) soit encore établi. Les fabriques encore actives Faber-Castell, Staedtler)
Procédé de fabrication :
- Deux planchettes de bois tendre (souvent cèdre de Californie) sont creusées avec de petites gorges.
- On y dépose les mines (déjà cuites) dans les rainures.
- Une seconde planchette vient refermer l’ensemble.
- Les deux planchettes sont collées, puis tranchées en crayons (souvent hexagonaux ou ronds).
- Enfin, les crayons sont taillés, vernis, estampillés, parfois dotés d’une gomme à l’extrémité.
Ce procédé est encore utilisé aujourd’hui, dans une version automatisé.
Milieu du XIXe
Le système européen de graduation (et japonais aussi) : H, HB, B, inventé en Allemagne.
Vers 1900
La première gamme complète allant de 9H à 9B aurait été fixée autour des années 1910-1920, notamment pour répondre aux besoins du dessin technique, de l’architecture et de l’art.
Le HB devient la norme scolaire, car c’est l’équilibre parfait entre gras et sec
Aujourd’hui
Certains fabricants allemands et japonais vont jusqu’au 10B, numéro que j’utilise et que j’aime pour la tendreté de sa mine. La marque que je préfère est la japonaise Mitsubishi Uni / Uni-ball (créée en 1887) calibrés au millimètre, ses crayons sont riches et veloutés.
Je vais essayé les 12, 14 et 16B de la manufacture chinoise « Marco »…Je les imagine extrêmement douces au contact de la feuille.
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