Mais une autre plante, l’Indigotier, 10 fois plus colorante (mais 40 fois plus chère), cultivé aux Indes, est importé en masse, sous forme de pierre, en Italie.
Pour préserver leur activité, les pastelliers français freinent l’importation en obtenant des autorités l’interdiction aux teinturiers d’employer l’indigo des Indes.
Mais on n'arrête pas le progrès. On découvre l’indigotier en Amérique. Cultivé et transformé par des esclaves, les prix baissent.
Au début du XVIIe, les autorités françaises tentent encore d’interdire son emploi, mais en vain.
On finit par autoriser son emploi partout sur le territoire.
Les autres ports, dont Bordeaux, s’enrichissent, Toulouse décline et disparaissent beaucoup de ceux qui vivent directement ou pas de la culture du pastel et de la production de l’indigo.
La manufacture de Beautiran utilise l’indigo pour des toiles destinées aux rois africains représentant des animaux sauvages (girafes, guépard, etc). Elle crée aussi des tissus flammés indigo.
En 1878, le chimiste Von Baeyer fabrique et découvre l’indigotine artificielle qui supplante irrémédiablement l’indigo issu du pastel et de l’indigotier.